La pêche de la truite Fario

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La pêche sur nos rivières au fil de la saison

A l’ouverture de la pêche à la truite, un peu avant la mi-mars, les conditions climatiques sont le plus souvent encore hivernales. Les pluies ont grossi les rivières qui roulent normalement des eaux teintées et froides. Dans ces conditions, la pêche au toc est souvent la technique reine : un ver de terreau, un lombric ou une teigne présentés au ras du fond dans les veines d’eau nourricières rencontrent facilement une truite qui se laisse convaincre par cette bouchée naturelle. Nos rivières se pêchent bien au toc, notamment avec une canne téléréglable, afin de s’adapter aux secteurs un peu plus fermés par la végétation rivulaire.

Si les eaux sont hautes et claires, la pêche au vairon et le lancer léger sont également tout indiqués. Le vairon est présent sur beaucoup de rivières seinomarines mais peu facile à pêcher : il est préférable de s’en procurer dans le commerce… Le pêcheur à la mouche tirera son épingle du jeu en pratiquant avec un train de mouches noyées ou un streamer, régulièrement efficace en début de saison.

Au fil des semaines, les eaux s’éclaircissent et les débits diminuent. La pêche à l’ultra léger peut venir se substituer aux techniques plus lourdes avec un grand bonheur tant elle s’adapte bien au profil de nos rivières… Elle est également idéale en période d’étiage ou lorsque les renoncules ont envahi certains secteurs.

En mai, les pêcheurs à la mouche ne rateront pour rien au monde la période de la mouche de mai qui commence vers le milieu du mois et même un peu plus tôt sur certaines rivières précoces comme la Bresle ou la Varenne. C’est un moment faste pendant lequel beaucoup de poissons sont « dehors » et qui ne dure que quelques jours. Mai est aussi le début de la saison de la pêche des migrateurs, truites de mer et saumons : s’ils ne sont pas encore très nombreux dans la rivière, les premiers poissons arrivés sont souvent de grands poissons !

Dès les premières chaleurs de juin, les rivières apparaissent bien calmes durant la journée. Il devient nécessaire de se lever tôt pour trouver des poissons actifs ou d’attendre le traditionnel coup du soir, bien connu des moucheurs. Cependant, une pluie rafraichissante ou un crachin peuvent modifier la donne et offrir des moments surprenants.

En septembre, les températures baissent un peu et l’activité des poissons se fait plus intense, surtout si quelques pluies surviennent avant la fermeture de la truite mais celle-ci arrive vite. A partir de ce moment, la pêche en rivière est encore possible sur les parties classées « Migrateurs » et sous réserve d’être porteur du timbre « Migrateurs ». Jusqu’au dernier dimanche d’octobre, truites de mer et saumons sont bien présents et peuvent être pêchés seulement à la mouche ou au leurre, dans des conditions automnales souvent très agréables et dans le respect de la réglementation mise en place pour protéger ces superbes poissons.